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BREF NOTE SUR LE  

TAÏJIQUAN

Le Tjq est avant tout un art martial traditionnel qui fonde sa philosophie d'entraînement sur une compréhension très particulière des actions énergétiques de l'individu, tant dans le mouvement de son corps que dans le mouvement subtil des énergies qui le composent.

L'idée d'énergie à laquelle nous nous référons doit être étudiée dans la mesure où l'individu, par essence, ne cesse pas d'être, comme d'autres éléments de la nature, un compendium d'énergies qui interagissent pour former la matière. Cette idée, si avant-gardiste dans ses concepts, a été comprise il y a des millénaires par les penseurs de la civilisation chinoise. Ils percevaient le flux de la nature et l'intégrité existant entre tous les éléments qui s'y réunissaient. L'être humain, en tant qu'élément indissoluble de cette action générale, fait aussi partie dans son individualité de l'ensemble de l'existence. L'énergie qui nous permet d'être en vie n'est pas différente de celle qui fait bouger les planètes ou de celle qui alimente le soleil qui nous éclaire.

L'étude du mouvement de cette énergie dans notre corps, la relation entre ce qui nous arrive, intérieurement et extérieurement, a généré le développement de disciplines aussi importantes que l'acupuncture. Ce système analysait le mouvement de ces énergies et comment, dans leur parcours à travers notre corps matériel, elles suivaient des voies pour alimenter ou équilibrer les différents organes qui nous donnent la vie. Ces voies de communication étaient appelées méridiens et les points sur cette voie où cette énergie devenait plus intense étaient appelés points d'acupuncture. En agissant sur eux au moyen d'aiguilles très fines, ils ont pu agir sur la libre circulation ou la stagnation de nos énergies subtiles, ces dernières, cause sans équivoque de toutes sortes de maladies, ils ont appelé cette énergie Qi.

Au début de la section, nous mentionnons que le Tjq est un art martial. En effet, c'est un système aux techniques très évoluées conçu comme une méthode d'autodéfense, mais il y a bien plus.

En général, il y a une idée très stéréotypée de ce qu'est un art martial. Pour comprendre Tjq, nous devons nous débarrasser de ces stéréotypes fixes. La supériorité du Tjq en tant qu'art martial sur les autres systèmes réside dans l'utilisation minimale de sa propre énergie pour défaire l'intention ou l'action offensive d'un attaquant virtuel.

C'est précisément dans le travail de développement de la sensibilité qui nous permet d'utiliser l'énergie de notre adversaire que résident la plupart des éléments positifs attribués à l'art.

 

Nous devons apprendre à comprendre comment nous bougeons, où se trouve notre équilibre et comment nous utilisons notre énergie physique et subtile. L'union de ces éléments nous permettra d'être un élément d'ancrage dans lequel les énergies du contraire pourront être détournées ou absorbées.

Le fait que notre équilibre et notre façon de bouger soient un élément si important dans l'art nous enseigne que le Tjq nécessite une conscience corporelle très évoluée qui peut être atteinte grâce à l'entraînement.

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On peut faire du Tjq une forme de méditation en mouvement, une forme de gymnastique, une forme d'auto-défense, un moyen de retrouver la santé et de renforcer ses os, un moyen d'améliorer sa respiration ou sa motricité ; nous pouvons faire de Tjq la philosophie de l'équilibre qui guide nos vies. Pour cela, nous n'avons qu'à faire le premier pas et, même si parfois nous allons lentement et d'autres plus vite, nous devons essayer de ne pas nous arrêter de marcher.

Les vertus thérapeutiques attribuées à la pratique de la TJQ correctement effectuée pendant de longues périodes ne sont pas gratuites. En Chine, une grande partie de la population effectue ses pratiques quotidiennes et parvient à maintenir une santé optimale dans un exercice à faible impact accessible aux personnes de tout âge ou de toute condition physique.

L'étude de Tjq doit être abordée avec beaucoup de patience envers nous-mêmes. Dans son développement, nous trouverons nos propres blocages, physiques et mentaux. La ténacité dans la pratique, la persévérance et l'intérêt que nous y mettrons détermineront, dans une large mesure, nos possibilités d'évolution au sein de l'art.

C'est pourquoi nous devons aborder l'étude à partir des fondations pour progresser tant qu'elles sont suffisamment solides.

La pratique du Tjq consiste à entretenir une recherche de notre centre et de notre équilibre physique, mental et émotionnel, à travers la mobilisation et l'équilibre de nos énergies brutes et subtiles.

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